Budget: Moscovici salue "l'ampleur de l'effort" demandé mais note qu'il repose beaucoup sur l'État

Le premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici, interviewé ce mardi 15 juillet sur LCI, a insisté sur le fait que l'État était particulièrement touché par les pistes d'économies présentées plus tôt dans la journée par le Premier ministre François Bayrou.
Avec le gel des dépenses l'an prochain (à l'exception du coût de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées), la suppression de 3.000 emplois publics ou encore le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, "au final, l'effort repose beaucoup sur l'État", a observé ce dernier.
"C'est l'État qui est touché, beaucoup plus que les collectivités locales et beaucoup plus que la sécurité sociale et l'assurance maladie", a-t-il affirmé. Or "l'État a déjà contribué pas mal ces deux dernières années", selon lui.
François Bayrou "a raison de dire que la priorité maintenant doit être au désendettement, que le désendettement français est un impératif", a estimé Pierre Moscovici, qui approuve au passage "l'ampleur de l'effort qui est demandé" par le chef du gouvernement, de l'ordre de 43,8 milliards d'euros d'économies pour l'année prochaine.
Les principales mesures, "assez efficaces financièrement (...) ne sont pas non plus des mesures structurelles", a-t-il par ailleurs estimé.
L'ex-ministre de l'Économie et des Finances sous François Hollande a tenté de rassurer en notant que "la France n'est pas la Grèce", ni "le Canada des années 1990" mais que la "situation devient préoccupante".
Sur le volet social des mesures annoncées, le premier président de la Cour de Comptes estime qu'il est "trop tôt" pour dire quelles seront leurs conséquences. Il juge toutefois que "tout est une question de partage" dans ce budget et que "les différentes catégories de la population" vont toutes prendre leur part de l'effort, "ceux qui travaillent et les retraités".
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